Ah ma belle Picardie... profonde

Voilà. Je viens de passer le dimanche de mes rêves cauchemars... au coeur d'une famille picarde. Accent picard dans tout ce qu'il a de plus gras et vulgaire, réflexions politiques à deux balles, blagues à la limite de la limite...
Normalement, dans ce genre de situation, quand on est une demoiselle bien élevée, on sourit aux histoires "drôles", à défaut d'en rire, on relance la discussion sur un sujet non glissant, on fait bonne figure. Sauf que moi la beaufitude totale, ça me mine complètement et ça m'enlève le peu de sociabilité que je peux avoir en temps normal. Du coup, je redonne un coup de pioche dans le fossé qui nous sépare en passant pour une pimbêche prétentieuse et hautaine (ce petit trait de caractère si sympathique, je le tiens fièrement de mon p'tit papa).

Mais non, rien à faire. Le coup des femmes qui se lèvent après le repas pour débarasser et faire la vaisselle, pendant que les hommes, au choix, vont se griller une clope ou jouer au foot, ça me débecte. Si, si.

La seule fois de la journée où j'ai un peu pris la parole, parce que la conversation m'intéressait, c'était pour apporter quelques éléments concernant une histoire de travaux et d'autoconstruction (je rappelle pour ceux là qui seraient pas au courant que l'architecture, c'est ma life, mon kif)... et que suite à ma remarque -pourtant courte, pleine de bon sens, absolument pas prétentieuse justement (même si dit comme ça, j'avoue qu'on dirait que si), mais argumentée juste ce qu'il faut- un ange est passé. Ma voix de femme dans cette conversation d'hommes était-elle malvenue ? Je n'en sais rien, mais ça vous donne une idée d'à quel point j'étais "bien à mon aise".

Allez, je vous mets au défi de faire mieux que moi en étant jeté(e) dans votre belle-famille très (très) élargie, sans le liant indispensable entre eux et vous : votre amoureux(se). Bon courage.

Heureusement, une parenthèse positive dans cette super journée de mes rêves : mon beau-papa. Aucun sexisme ne transparaît jamais de ses propos, et au lieu de shooter bêtement dans un ballon, il apprenait à son petit-fils à faire du vélo, avec toute la pédagogie et la patience nécessaire. La force tranquille et souriante, c'est lui, et c'est de bonne augure...

Comments

[mame zigouis]

oui bah heu...quand c'est de TA famille dont il s'agit, j'dis que c'est encore pire!!!
(avec quelques réflexions racistes en prime tant qu'à faire)
-"hautaine", "pimbèche" et toujours "à faire la tête"
-t'as raison Robert! c'est vraiment pas une marrante!
nan mais j'te jure...