Crise de fillite aiguë
Bon, il semblerait qu'on me rappelle à l'ordre. Certains en auraient marre de lire La classe internationale et d'admirer mes si jolis pieds, présentés sous leur plus beau jour. Bon.
Allez, ça tombe bien, puisque j'ai plein de choses à vous montrer, à vous dire et tout et tout. Même que je vais pas tout vous raconter aujourd'hui (Quel suspense ! me direz-vous ? Non ! Quelle flemme plutôt !).
La femme de mon patron m'a dit il y a quelques semaines (en substance): "Quel dommage que tu ne mettes pas plus souvent des jupes et des robes, ça te va si bien !".
Merci femme de mon patron, c'est trop gentil (c'est vrai que je suis
toujours en jean au boulot, trop la flemme de repasser un vrai
pantalon), mais ça m'a quand même démangé de lui répondre que je peux
pas passer ma vie à m'épiler, et qu'en général, je trouve toujours des
choses vachement plus intéressantes à faire qu'une épilation. Et pas
d'épilation, pas de jupe. On n'est plus chez Cromagnon quand même.
Voilà,
c'était il y a quelques semaines. Comme quoi un rayon de soleil peut
faire des miracles, car vendredi, premier jour de l'été (oui
je sais que c'était le 13 juillet, n'empêche que c'était le premier
jour de l'été quand même, c'est indépendant de ma volonté !),
j'ai été prise d'une soudaine frénésie épilatoire, sans doute causée
par une envie irrépressible d'enfiler cette fameuse petite robe rouge
et blanche, achetée il y a un moment déjà et depuis enfermée comme une
malheureuse dans son placard, pour cause de temps tout pourri. Donc
rayon de soleil = petite robe rouge et blanche = transformation
du yéti en fille (abracadabra !). Logique. CQFD je dirais même.
Mais
ce n'est pas tout. Vous trouvez pas qu'il manque quelquechose au
tableau ? Non ? Mais si, voyons : les chaussures !! Ben oui, en
vraie fille, et malgré les 50 paires (estimation made by Mathieu) qui emplissent mon placard, la conversation suivante fût inévitable :
Moi : "Flûte, j'ai pas de chaussures.
Mathieu : Mais si, regarde, tu en as un placard plein.
Moi (pleurnichant) : oui mais y en a aucune qui va ma robe.
Mathieu (patient) : Mais si, regardes bien, il y en a bien une qui va aller à peu près
Moi : Nan, il y en a aucune qui va à peu près
Mathieu : Mais si, regarde, il y a tes sandales marrons
Moi (le souffle coupé)
: Quoi ??? Tu veux que je mettes des sandales marrons type spartiates
avec une jolie tite robe de fille rouge et blanche ??? Tu veux me faire
mourrir ou quoi ???
Mathieu (le souffle coupé) : Gnnn ?
Moi (reprenant vite ses esprits): Non mais par contre, c'est encore les soldes, non ? Je vais peut-être aller faire un petit tour en ville, tiens."
Comme
mon Mathieu-qui-a-arrêté-de-fumer est tout cool en ce moment, il a dit
OK, et en plus, il est même venu avec moi (incroyable).
Et pour ne
pas interrompre en si bon chemin une vraie journée de fille, je me suis
jetée sur une paire de sandales-plus-culcul-tu-meures (sous l'oeil
goguenard de qui-vous-savez) et qui était bien sûr la seule paire non
soldée de toute la rue commerçante.
On est une fille ou on l'est pas. Et vendredi, j'étais une vraie fille.
Maintenant je vous rassure, cette folie est déjà passée (Quoi ? Quelqu'un m'a vue battre le pavé de Montmartre avec des talons de 8cm hier soir ? Meuh non, illusion d'optique, tout simplement).
Qu'est-ce qu'une paire de chaussures non soldées (et culcul) ? Démonstration :
Voilà, pour ceux qui en avaient ras la casquette de voir mes pieds
dans un style germanique inimitable, ils pourront désormais admirer une
version culcul la praline de ces derniers. C'est le pied (hihi) !
Allez, c'est promis, la prochaine fois, je change de sujet.
Je
vous parlerai peut-être de la vraie raison pour laquelle je recherchais
une telle perfection vestimentaire, autrement dit pour assister au Festival de St Riquier.
Et en bonus, un petit bout de la fameuse robe de fille